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> [milsim] Controle Jtac, Sur Lockheed des ASP04
galevsky
posté 11/04/2024, 14:04
Message #1


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RETEX de l'opération LOCKHEED des ASP04
05/06/07 avril 2024



Un peu plus de 45 km de marche en profondeur en Transnistrie nous ont fait vivre une opération tout en immersion qui restera dans les mémoires !

De nouvelles têtes sur des postes clés, une préparation plus longue que prévue et qui se fait un peu trop dernière minute, notre groupe de 8 pax était déployé pour mener une mission type CPA-10 afin de conduire depuis le sol une frappe aérienne sur une cible de haute valeur.


Après une chute HALO pas très bien réalisée (+6000m au Nord de la DZ initiale quand même), le groupe est obligé de revoir l'ordre de ses missions pour tenir la montre. Au menu: sabotages informatiques (PC durci prêté par l’orga) sur 3 infrastructures de la défense SOL/AIR russe afin de tromper leur défense et ouvrir une fenêtre pour nos 2 rafales. Après une première tentative infructueuse à cause d'un souci technique rendant une infrastructure in-opérationnelle et donc non-sabotable, il nous faudra y revenir le lendemain en journée (mauvaise nouvelle pour les risques, nos pieds et la montre).







Sur ces 18h de sabotage sur la défense S/A, notre présence et déplacements restent non-détectés ou non-identifiés au minimum, en dehors d'un gros coup de malchance, sur une prise de risque de 100m de jour où on a vu un 4x4 ENI tourner sur la piste que nous empruntions sans possibilité de se mettre à couvert avant d'être vu. La course effrénée à casser des branches dans des fourrés très denses pour mettre de la distance restera le gros coup de sueur de cette OP. Il s'en suivra la montée jusqu'au promontoire dans la verte, hors des chemins couverts de patrouilles, dans une végétation ultra-dense ou nous ne croisons évidemment personne.

Le samedi à 19h, on rejoint notre petit promontoire magnifique qui domine la vallée. Les Forward Observers se mettent très vite en place et observent la zone cible et ses environs située 1 km plus bas. Présence de moutons, bergère, fourgon, l'orga changera de zone d'objectif en last minute. Pression maximale pour les FO responsables du targeting et du guidage laser. Le JTAC en retrait doit lui aussi jeter à la poubelle sa préparation, alors que pas mal de choses étaient calées par la requête JTASR faite la veille pour planifier la frappe, faire les SIT-UPDATE nécessaires à la patrouille et refaire un Brief 9-line très rapidement adapté à la nouvelle situation.





Pour une première fois sans préparation conjointe, on peut dire que pilotes et groupe au sol s'en sont plutôt bien tirés, avec check-in, authenticate, sit-update, game-plan, briefing avec restrictions, read-back avec correctif, exécution, BDA, et des effets au rendez-vous qui nous ont permis de réellement profiter du fruit de notre travail: fumée qui se développe, puis le BOOM qui arrive jusqu'à nos oreilles, petites explosions secondaires observées sur le site, gros panache de fumée qui continue de se développer... triple salto arrière réception sur le toit, le Mitsubishi ! C'était magnifique, mais pas le temps de rester là à bader, matériel rangé rapidement et départ de la zone immédiat au cas où notre laser vert ait été vu et que l'ENI puisse nous localiser. L'éclairage a duré une grosse dizaine de secondes, mais la prudence est de mise. On ira se reposer quelques heures dans des bois hyper denses le temps que l'activité ENI se calme, avant de prendre de nuit le chemin de l'extraction que l'on partage avec la BRAVO. Une fois sur place, une petite force ALI aurait pu nuire à notre héli, mais nous quitterons le sol transnistrien sans grosse difficulté après quelques difficultés de coordination de l'ensemble du dispo.

On remercie énormément l'orga Association Airsoft-Provence ASP Milsim, les OPFOR, et l'ensemble des participants pour tous leurs efforts et engagements dans cette superbe OP.

PS: on nous a demandé d'expliquer comment réaliser une telle distance sur 35h d'OP. Alors voilà la tactical recipe:
- d'abord et surtout s'entraîner à marcher de nuit, de jour, driller son matos, driller ses pieds, son mental, comment prendre soin efficacement des petits bobos, etc...
- clouer un poulet mort le soir de pleine lune précédant l'OP, car la chance, même si sa part est la plus faible possible, est toujours présente dans l'équation.
- la nuit on progresse énormément et rapidement, directement sur les axes les plus praticables et les plus directs (pas hésiter les grandes lignes droites, les routes départementales etc...) car les distances sont hyper réduites et suffit de parcourir quelques mètres et ne plus bouger/faire de bruit pour ne pas être détecté. Si la tête et la queue du dispositif sont bien à l'écoute des véhicules, on a le temps de se jeter dans les fourrés avant que les véhicules ne soient à notre hauteur. Sur les pistes avec des fourrés autour, suffit de faire 3m dedans et de se coucher au sol en 10s max. pour que le véhicule passe sans nous détecter. Pendant la progression, les pax réfléchissent à où se jeter si le besoin se fait sentir (ils n’ont que ça à faire avec ouvrir les oreilles).
- la journée, la progression est laborieuse, pleine de compromis entre impératifs d'horaires et sécurité. On peut faire un peu plus de bruit, mais très éloigné en évitant les axes les plus fréquentés, en préférant toujours les itinéraires où il y a une solution pour s'échapper.
ex: préférer une grande ligne droite où l'on est détecté à 1km, mais bordée de forêt dans laquelle le groupe peut s'enfuir/mettre de la distance et ne jamais être au contact, à un tout petit chemin qui tourne beaucoup mais qui soit un coupe-gorge dont on ne peut pas sortir....si l'ENI s'y trouve c'est cuit. Mieux vaut se savoir détecté dans le secteur et l'ENI sur le dos que criblé de billes. C'est pas dit qu'il arrive à nous remettre la main dessus.
- monter en compétences topo pour être capable de suivre un cap fixe sans trop diverger dans un milieu sans aucun repère. (genre forêt très dense à plat)
- avoir construit un vrai groupe, qui se soutient, s'encourage, et pour lequel on se sort les doigts.




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Polybe
posté 13/04/2024, 08:24
Message #2


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Il faut savoir être JTAC pour faire l'OP ?
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galevsky
posté Hier, 15:03
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CITATION(Polybe @ 13/04/2024, 09:24) *
Il faut savoir être JTAC pour faire l'OP ?

Tenter de le simuler en tout cas ! smile.gif

Ca nous a demandé pas mal de préparation des 2 côtés mais au final une vraie valeur ajoutée pour l'immersion de ceux qui en ont été témoin.
Le gros plus de la chose, c'est que ca a été préparé puis débriefer avec des sachants et encore à l'avenir pour améliorer la chose.
D'autres sont motivés pour le faire car ils ont la passion de la simu aérienne en parallèle, c'est top.
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Polybe
posté Hier, 19:09
Message #4


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C'est quoi les minimas à maitriser pour s'aligner sur une telle OP ?
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